L'actualité de la crise : DES SORTIES SANS ISSUE, par François Leclerc

Billet invité.

Les pays que désormais on n’appelle plus avancés, car cela sonne mal ces temps-ci, ont vécu au dessus des moyens d’un système financier porteur de la promesse d’une prospérité à jamais, plus particulièrement destinée aux classes moyennes. Des années durant, celle-ci a été remplie en l’assortisssant de l’approfondissement des inégalités sociales, au prix de la création de bulles d’endettement indigérables et de la fragilisation extrême d’un édifice financier devenu hydrocéphale. On connaît la suite.

La théorie des miettes, selon laquelle elles tombent de la table des plus aisés et finissent par profiter à tous, a clairement cessé de fonctionner. Là où elle n’existait pas ou plus, la pauvreté est réapparue, depuis devenue structurelle et s’étendant. Aujourd’hui, le désendettement s’opère chaotiquement, la mer se retire et que découvre-t-on ?

Le cas des États-Unis est éclairant. Le répondant de cette théorie s’y appelle « trickle-down economy » et repose sur l’idée, toujours en vogue, que si l’on diminue les impôts des riches, les pauvres finiront par en bénéficier. Apparue lors de la Dépression, elle a connu son heure de gloire sous Ronald Reagan et est toujours farouchement défendue par les républicains qui s’opposent à l’arrêt des mesures provisoires de baisse des impôts des riches au nom de la création d’emplois. Nous évoquons souvent les années Thatcher pour en craindre un retour qui ne soit pas réservé aux Britanniques, mais nous devrions les appeler Thatcher-Reagan.

Les États-Unis sont depuis longtemps un pays où la pauvreté est immense et la richesse tout autant. La fin du rêve américain vient d’y sonner, celui d’un niveau de vie et de consommation élevés profitant à des classes moyennes aisées et grandissantes. Selon un rapport du Centre de recherche du Congrès intitulé « Analyse de la distribution de la richesse entre les ménages de 1989 à 2010 », les inégalités ne cessent d’y progresser ces quinze dernières années. La moitié de la population détient désormais 1,1% de la richesse nationale contre 2,8% en 2001 et 2,5% en 2007. A l’opposé, 1% des Américains détient 34,5% de cette même richesse en 2010, contre 32,7% en 2001. Les 10% les plus riches possèdent en 2010 74,5% de la richesse du pays.

Selon le rapport, la crise intervenue en 2007 a contribué à creuser les inégalités. 15,1% des Américains vivent en 2010 sous le seuil de pauvreté. Le taux d’imposition des plus aisés n’a cessé de baisser : pour la catégorie des 5% d’Américains les plus aisés, il est actuellement de 20,5%, sans prendre en compte toutes les facilités de détaxation des niches fiscales.

Le Boston Consulting Group a apporté un éclairage mondial au même phénomène dans son rapport annuel consacré à l’extension de la richesse. La fortune des plus riches croît rapidement, particulièrement dans les pays émergents d’Asie, d’Amérique latine et d’Europe de l’Est. Une progression de 18,5% a été enregistrée pour la seule année dernière dans le périmètre des pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine). Aux États-Unis et en Europe, elle ne progresse que de 6,5% pour la même période. Il est prévu que ces tendances fortes vont se poursuivre dans les prochaines années.

La croissance de la richesse peut également se mesurer à la demande enregistrée dans les centres « offshore », où elle trouve un abri fiscal, telle qu’il est possible de l’estimer. En dépit des initiatives contre l’évasion fiscale des particuliers dernièrement engagées surtout aux États-Unis et en Allemagne, elle se révèle en constante augmentation d’après le même rapport, depuis Singapour et Hong Kong jusqu’à la Suisse et le Royaume-Uni, en passant par les Caraïbes et Panama.

Pour les moins bien pourvus, quand ils ne font pas partie des plus démunis, il apparaît progressivement que la prospérité à crédit a vécu, et avec elle un système créant une valeur financière virtuelle et des valeurs de consommation socialement inutiles, toutes deux insouciantes de la préservation de l’environnement et des sociétés humaines. Avec comme seule porte de sortie proposée de rendre la victime responsable d’une crise dont l’assassin n’est pas coupable.

La recherche de gisements de croissance alimente encore un rêve en train de s’évanouir, à la rencontre de miracles qui n’auront pas lieu. L’énergie à bas prix du gaz de schiste et de nouvelles innovations technologiques sont pointées, quand on ne se rabat pas sur une valeur certaine : la diminution du coût du travail. Michel Barnier, le commissaire européen au marché unique et aux services, a dernièrement défendu la nécessité d’une politique industrielle et des investissements correspondants sous forme de mise en garde : « Nous devons préserver sur le plan de l’industrie notre souveraineté européenne, rester à la table, sinon nous serons définitivement consommateurs, même pas sous-traitants, consommateurs de produits chinois ou américains ». Quels secteurs propose-t-il afin de ne pas « disparaître des écrans radar » dans les trente ans, selon son expression suggestive ? La tarte à la crème du photovoltaïque, des ampoules basse consommation et des batteries électriques… C’est maigre, d’autant que l’industrie subventionnée allemande du photovoltaïque est déjà sinistrée en raison de l’afflux d’une production chinoise moins coûteuse dont le gouvernement cherche à se prémunir.

Le basculement des centres économiques mondiaux du centre vers la périphérie du système n’est vu que sous un seul angle restreint : celui de la délocalisation de la production vers des zones à moindre coût salariaux et de production en général. Avec des conséquences que l’on ne sait pas traiter, faute de sortir du cadre, une fois enfoncée la dernière ligne de défense selon laquelle l’avance technologique des pays développés garantirait leur prospérité.

L’autre conséquence de ce changement radical est qu’au monde d’hier opposant régions prospères et pauvres est en train de succéder une autre vision peu encourageante. Sont enregistrés le développement des inégalités sociales et la tiers mondialisation des sociétés développées, ainsi que le délitement qui est engagé des classes moyennes, tandis que si la pauvreté recule en valeur moyenne au sein du pôle émergent, ce n’est pas le cas des inégalités qui croissent. Finalement, en dépit de tout ce qui différencie ces régions du monde, des traits communs à leurs développements réciproques peuvent être dégagés : ils expriment ce dont le système en crise est porteur. Notamment l’illusion de pouvoir recommencer dans les pays émergents ce qu’il ne peut pas poursuivre dans ceux qui ont fait sa fortune. Cette porte de sortie-là ne débouche pas non plus sur une issue.

87 réponses sur “L'actualité de la crise : DES SORTIES SANS ISSUE, par François Leclerc”


  1. Grèce : Le FMI arrête les frais
    : http://www.jeanmarc-sylvestre.com/2011/05/27/grece-fmi-arrete-frais (ou http://www.spiegel.de/wirtschaft/unternehmen/euro-krise-iwf-will-griechenland-hilfen-stoppen-a-845718.html pour les germanophones, « Um Griechenland über den Monat August zu helfen, könnte ein letztes Mal die EZB einspringen. »).
    Encore un tour de vis.

    En plus certains pays de l’UE avaient conditionné leur soutien à la participation du FMI, non?

    1. @ Sylla
      J’aime bien votre lien sur jean-Marc Sylvestre. Il est daté du 27 mai 2011 !
      Ça aide à relativiser la valeur des infos qui circulent. Y compris celles du Spiegel.

      1. Bien vu, mea culpa, je cherchais juste un lien en français parallèle à cet article allemand, et je n’ai pas fait gaffe à la date.
        C’est bien une récidive du FMI, ils avaient fait le coup l’an passé, pour les élections grecques si ma mémoire est bonne.

        Pour l’autre lien, la date est bonne, et certes Le Spiegel a sa ligne politique (voire les politiques conservateurs sont encore plus … : « Greece should pay wages in drachmas » http://www.reuters.com/article/2012/07/23/us-germany-greece-idUSBRE86M07J20120723 ), mais l’info centrale est sans ambiguïté a priori.

        Si avérée, çà promet : pour l’instant en francophone, çà reprend l’art du Spiegel : http://www.atlantico.fr/pepites/fmi-devrait-arreter-preter-grece-428562.html
        http://www.boursorama.com/forum-politique-la-bombe-plus-d-aide-fmi-a-la-gr-ce-418946322-1
        http://www.mediapart.fr/journal/international/220712/le-fmi-ne-veut-plus-aider-la-grece
        http://www.investir.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/infos-marches/fmi-la-grece-peut-gerer-son-budget-sans-aide-pendant-quelques-temps-439530.php

        Il y a çà aussi qui semblerait contredire : « M. Streiter a également affirmé que Berlin ne prendra aucune décision avant la remise « mi-septembre » d’un rapport des experts du FMI, de l’Union européenne et de la Banque centrale, connus sous le nom de « troïka », qui doit évaluer l’avancement des réformes engagées par Athènes en l’échange d’une aide financière. » http://www.romandie.com/news/n/Grece_le_gouvernement_allemand_dit_osciller_entre_espoir_et_scepticisme54230720121345.asp
        « Il a refusé de prédire si la Grèce resterait dans la zone euro et a dit qu’il attendrait les nouvelles conclusions de l’Union européenne (UE), du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque centrale européenne (BCE) – la troïka des bailleurs de fonds. » http://www.romandie.com/news/n/PRESSEGrece_Wolfgang_Schauble_demande_plus_d_efforts_au_pays71230720120632.asp

  2. Merci pour cette synthèse et pour ces chiffres, notamment ceux-ci

    La moitié de la population détient désormais 1,1% de la richesse nationale contre 2,8% en 2001 et 2,5% en 2007.

    On peut facilement retenir ce fait social ainsi:
    en dix ans, la moitié de la population aux Etats-Unis
    a vu sa part de la richesse nationale diminuée de plus de moitié!

    Sur le fond, il faut toujours rappeler que la crise n’est pas « financière » ou « bancaire »,
    mais une crise de plus de surproduction du capitalisme,
    dont l’explosion a été retardée et amplifiée par des niveaux d’endettement
    privé et public, sans précédent.

    Elle est aussi exceptionnelle, comme l’explique Paul notre hôte,
    par sa combinaison avec les deux autres facteurs de crise:
    une complexité technique souvent hors de la maitrise humaine,
    et les limites de la prédation de la nature.

    Serons nous emportés par le capitalisme à l’agonie ?
    Restent encore quelques années pour affronter le monstre,
    dont la rage et la violence, à n’en pas douter, sera à la mesure
    de la volonté de survie de la classe dominante.

      1. Quand l’euro va faire son big bang, les propriétaires de ces euros vont-ils réclamer leur dû ou les passer en pertes et profits ?

      2. Je résiste difficilement à rappeler cette grande intervention de Nicolas Sarkozy, qui nous disait que la finance dérégulée c’était fini , et les paradis fiscaux avec…
        Preuve de la tartufferie de certains personnages politiques (pour ne pas dire la majorité).

      3. Si le président normal en avait…oui, du courage, il couperait les liens électroniques qui permettent les compensations entre toutes les banques ayant pignon sur rues françaises et les paradis fiscaux. Mais, ‘ faut pas rêver, certains paradis fiscaux arrangent bien nos gouvernants !
        Donc, rien de changé,ni ne changera sous le soleil… normal !

    1. mais une crise de plus de surproduction du capitalisme

      Certes, mais le capitalisme a, depuis son développement industriel aujourd’hui achevé, toujours alterné surproduction et surconsommation : c’est la définition de la croissance.
      Pour réaliser cette croissance et de plus en plus anticiper les bénéfices à venir, la logique de la marchandise – le capital – a détruit tout ce qui restait des temps précédents : les nations, les coutumes, les langues, les diverses idéologies et interprétations du monde.
      Il ne reste plus au capital qu’à s’auto détruire pour achever son oeuvre.
      Ce ne serait pas une perspective inquiétante si nous n’étions pas enfermé dans cette gigantesque salle de spectacle qu’est devenue la planète et dans laquelle les issues de secours sont cruellement absentes.

      1. Il ne tient qu’à toi d’en sortir ou de ne pas y entrer , dans cette salle de spectacle
        Ici , sur ce blog , il ne me semble pas qu’on y soit , au spectacle .

      2. à taratata,

        On ne peut pas être en-dehors du spectacle, on peut être contre lui, et d’abord en n’étant pas avec lui.

  3. Tiers mondialisation des sociétés développées, l’expression est fulgurante de clarté. Ce qui me pose le plus de problème est cet espèce d’ attentisme-fataliste devant les tsunamis actuels (écologique, financier, économique, ….).
    D’un autre coté qui aurait pu croire, voir de son vivant Wall street occupé par des indignés.
    Je relis

    Unto this last

    de Jhon Ruskin http://fr.wikipedia.org/wiki/Unto_This_Last
    Il va falloir non seulement penser le monde qui vient, mais l’accoucher.
    Je crains que l’on doive recourir aux forceps. Le talon de fer n’a pas dit son dernier mot .
    (Le talon de fer, un roman politique de jack London.)

  4. A mon sens, une entrée dans un Humaniarcat, doublé du revenu universel permettrait et de passer le ‘cap’ actuel et de rendre très attractives les parties du monde qui réussiraient ce ‘pari’, et ce ,toujours au regard de l’Histoire qui nous narre l’éternel triomphe des sociétés plus égalitaires que les autres. L’Humaniarcat permet la valorisation de l’humain quel qu’il soit, est donc une base de vie très attractive pour tous .Le revenu de base, outre le fait qu’il éviterait la destruction par la misère, partout où il a été tenté, a permis rapidement la création de nouveaux espaces économiques sur le seul élan de la force créative des gens, force qui ,bien sûr, serait décuplée avec une égalité déclarée telle celle que je propose à travers ma notion d’Humaniarcat.

    Les Droits de l’Humain et sur le plan de l’éthique et sur le plan économique.

  5. Enfin la Grece va sortir de l’euro!
    Il etait temps
    Quels degats
    Mais quand la Grece se remettra de ses avatars alors on comprendra que ce qui etait faux c’est la conception de l’europe
    Merci pour tous ceux qui en souffrent ou qui en sont mort!

  6. « Des sorties sans issues… »
     » ….Aussi longtemps que …

    les connaissances progressives qui concernent le système nerveux central et que nous en avons ne feront pas partie de l’acquis fondamental de tous les hommes, au même titre que le langage dont il est la source (alors que celui-ci exprime surtout notre inconscient sous le déguisement du discours logique), nous ne pourrons pas faire grand-chose. Tout sera toujours noyé dans le verbalisme affectif….

    …Le malheur de l’homme, semble-t-il, vient de ce qu’il n’a pas trouvé le moyen de transformer la régulation individuelle en servomécanisme inclus dans l’espèce, il s’arrête toujours en chemin à des groupes, des sous-ensembles qui ne conceptualisent pas eux-mêmes leur appartenance à cette espèce ni ne découvrent les moyens d’être englobés par elle….

    Il n’est pas étonnant, dans ces conditions que nous nous apercevions tardivement que l’espèce humaine n’a pas géré les biens à sa disposition, biens matériels et énergétiques, monde vivant de la flore et de la faune et monde humain lui-même, aboutissant à l’organisation des structures économiques et sociales.

    En effet, tous les niveaux d’organisation qui vont de la molécule au système nerveux humain et à son fonctionnement en situation sociale ont jusqu’ici été ignorés et remplacés par un discours, dont la raison d’être est que l’analyse logique à partir de faits dits objectifs aboutit forcément à la réalité ; mais la logique du discours n’a rien à voir avec la logique de la chimie et de la neurophysiologie du système nerveux humain en situation sociale….

    H. LABORIT : La colombe assassinée, p. 34 Grasset 1983

    “La pensée est le rapport adaptatif entre le vivant et son milieu, et dans le terme vivant j’inclus les individus et les espèces”.

    Alain PROCHIANTZ : Conférence au Collège de France 2007
    .
    Vers une entrée de la (neuro)-biologie chez les anthropologues, économistes, sociologues, philosophes psychologues ?

    1. « tous les niveaux d’organisation qui vont de la molécule au système nerveux humain et à son fonctionnement en situation sociale ont jusqu’ici été ignorés et remplacés par un discours […] mais la logique du discours n’a rien à voir avec la logique de la chimie et de la neurophysiologie du système nerveux humain en situation sociale. »

      Euhh….Il y a quand meme des gens qui etudient ces phenomenes avec un discours « mathematique » quand meme bien adapte a la logique chimique et neurophysiologique.

      1. @MadMax
        Cela va de soi…i…dans « le rapport adaptatif » …il y a rapport. Plus ou moins « bien adapté »…

    2. « And Now « :
      Je suis bien d’accord avec votre vue sur le réductionnisme systématique de l’ analyse humaine ….Je dirais que la neuro -biologie peut récolter la meme critique ….étudier des conséquences de xeme niveau ne nous apporte pas forcément des indications sur des causes premieres (elles memes complexes et en interaction)….
      Je fais plus confiance a l’ éthologie , qui permet des etudes comportementales sur le comparatif d’ especes proches et nous fait prendre conscience de l’importance de la durée dans la rigidité transhistorique de ce comportemental …..on constat meme une identité des rites majeurs chez les especes sociales (soumission , domination, etc ..) ..Rigidité , qui par ex devrait nous interroger sur nos capacités a subir une élasticité comportementale sans dégats objectifs …non appréciables par l’ individu , sauf par des stats de troubles psycho ou des perturbations societales …
      L’ approche de la th.du Chaos , débaptisé en « complexité » peut aussi etre utile pour étudier le sociétal ….c’est d’apres moi la meilleure piste .
      Goffman disait ds son intro au « rites interactifs » :
      « etudier les interactions et les individus …et non pas les individus et leurs interactions »

      1. @ et alors, madmax et kercoz

        Je perçois les choses comme Laborit (au moins à travers « La colombe assassinée » et les nombreuses citations de Jean-Luce Morlie). Mais je relaie les objections de Thom:
        « Le concept d’information est fondamentalement sémantique; à ce titre il échappe à la compétence des sciences exactes. »
        « Niveaux d’organisation. La définition même d’un niveau d’organisation pose à la pensée scientifique un problème actuellement non résolu. »

        « Goffman disait ds son intro au « rites interactifs » :
        etudier les interactions et les individus …et non pas les individus et leurs interactions. »

        Vous devriez en parler à Marc Peltier car je crois que c’est son point de vue.

        Ceci dit je commence à me ranger au vôtre en ce qui concerne la place à donner à la rigidité comportementale. Ce point de vue rejoint ama celui de PJ concernant la formation des prix: le prix ne s’établit pas en fonction de la loi de l’offre et de la demande mais de façon à préserver la position sociale de chacun des actants (cad de façon à assurer le train de vie correspondant à la place que chacun estime avoir dans la société).

        « Je suis bien d’accord avec votre vue sur le réductionnisme systématique de l’ analyse humaine ….Je dirais que la neuro -biologie peut récolter la meme critique ….étudier des conséquences de xeme niveau ne nous apporte pas forcément des indications sur des causes premieres (elles memes complexes et en interaction)…. »

        Là par contre notre (K et BR) point de vue est diamétralement opposé. Ce qui ne veut pas dire qu’il y en ait un bon et un mauvais, la preuve étant que nous aboutissons très souvent aux mêmes conclusions.

  7. bonjour
    merci pour l’article
    3148 cac cfd à 7h20, les vendeurs vont ramasser (3193-3150 = 43), ce sera la seule bonne nouvelle après lecture de cet article, toujours facile à lire et à comprendre,
    bonnes vacances à tous, le mois d’août sera chaud bouillant, écran total conseillé sur les plages

  8. l’avantage de ce retournement du capitalisme (http://calebirri.unblog.fr/2010/06/27/le-retournement-du-capitalisme/), c’est qu’il permet à ceux qui ont trop longtemps profité des injustices de ce système (nous les riches) d’envisager le vrai visage du capitalisme…

    Ce constat posé, il faudra bien nous résoudre à réfléchir plus loin… http://calebirri.unblog.fr/2012/06/25/pour-une-reflexion-sur-le-post-capitalisme/

    Vous serez bien obligé d’y arriver, au moins pour éviter la dépression….

    1. Merci pour ces liens
      La politique, selon Aristote, consiste avant tout à « organiser et maintenir l’état d’amitié entre les citoyens. »
      Il serait temps en effet d’y penser

  9. « une fois enfoncée la dernière ligne de défense selon laquelle l’avance technologique des pays développés garantirait leur prospérité »

    En effet, nos « élites » ont tenu un discours arrogant ces quelques dernières dizaines d’années, selon lequel on pouvait abandonner les tâches ingrates aux pays émergents tout en conservant la recherche & développement plus rémunératrice et valorisante. On pouvait alors garder la tête haute.

    1. Je ne suis pas sûr que nos « Zélites » aient bien tout pigé
      Regardez le joli plan de soutient à l’automobile qu’on nous prépare
      « renforcement du bonus-malus écologique en faveur des voitures hybrides et électriques. »
      Comme aurait dit Boby Lapointe; « Pour une connerie, c’est une belle connerie »

      1. Qui sont les plus durs accusateurs pblics de l’énarchie, de la cooptation et du mélange des genres ? Les énarques bien sûr, comme Verhaegue. On n’est jamais si bien servi que par soi-même.
        Un énarque a (tout ?) dit de ce que l’on apprend à l’Ena :

        On peut se laver les dents dans un verre a pieds mais pas les pieds dans un verre a dent…

        Bon évidemment, faut être énarque pour comprendre…

  10. Votre texte est éclairant, mais au delà de mon commentaire simpliste, je ne peux allé plus loin…la réflexion imposant une vision systémique à la fois mondiale et locale est probablement impossible… Ma pensée, comme votre titre m’impose le même constat:  » sans issue « .Je suis incapable d’avoir une pensée englobant toute cette complexité!
    En fait j’ai l’impression que mes repères de réflexion m’obligent à observer chaque élément distinctivement et m’incite à trouver une solution à chacun d’eux! C’est  » sans issue ».
    Alors, comme en voiture lorsqu’on s’engouffre par inadvertance dans une voie  » sans issues », il faut probablement rechercher une voie en osant franchir des horizons inconnues…
    Et prendre le risque de s’égarer!

  11. Constat amer mais helas vrai.

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  12. François, vous faites apparaître de façon limpide la forme canonique de l’histoire de ces cinquante (au moins) dernières années.
    Une interrogation demeure: pourquoi les peuples se laissent-ils inlassablement embarquer dans ces sinistres galères ?

    1. Peut-être un élément de réponse.
      Le cortex préfrontal, dans l’état normal, contrôle les émotions, favorisant le traitement « rationnel » des situations
      En état de stress, ce contrôle est inhibé, voire, supprimé, ce qui laisse place aux réactions émotionnelles et compulsives, lesquelles renforcent le stress.

  13. Tout dépend de nous, de ce que nous voulons, vivre ensemble ou nous faire une guerre sans merci sur le dos de la planète. C’est bien partie pour la destruction massive mais…

  14. Bonjour,
    En lisant votre billet je me suis dit qu’il fallait changer de « mindset » quand on parle d’inégalité. On se représente toujours les hiérarchies sociales comme une pyramide avec les pauvres en bas, le grand nombre, et les hyper riches tout en haut, minoritaires.
    On parle toujours d’éradiquer la pauvreté mais jamais l’hyper richesse. or les 2 sont « nuisibles ».
    De la pyramide il faut passer au losange, en cherchant à « maximiser » (pour une fois que l’on peut utiliser ce verbe sans scrupule :)) la taille de la classe moyenne.
    L’objectif n’est pas d’arriver à l’égalité absolue, nouvel avatar du cauchemar maoiste, mais de permettre à la société de retrouver la place du village ou notable et fermier pouvait se croiser dans le temps.

      1. Des bras ? En Espagne. S’ils ferment pas leurs frontières à leurs chômeurs indemnisés bien sûr… On leur file le salaire mini espagnol, 700 €, plus leurs 400 € d’indemnités chômdu, plus un plein d’gazole pour aller pointer d’temps en temps – et ram’net des clopes. Tout baigne.

  15. Le caviar de chaque nation serait bien ennuyé si leur plèbe , prenant exemple sur celle de Rome , se retirait sur le Mont Aventin ou tout autre lieu de même nature (  » puisque vous prétendez être indispensables et nous quantité négligeable , vous n’avez pas besoin de nous pour faire tourner le pays et subvenir à tous vos besoins , débrouillez-vous sans nous « ) .
    Il ferait beau voir Liliane Bettencourt faire elle-même le ménage de son grand domicile , la lessive , le repassage …

    Pour mémoire en 494 av.J-C , la plèbe , furieuse d’être privée du droit de participer à la vie politique de Rome par l’élection de représentants , fait sécession et se retire sur le Mont Aventin , laissant l’aristocratie qui monopolisait jusque là le pouvoir , désemparée d’avoir à … travailler ( horresco referens comme dirait tout patricien ) . Les dits patriciens entamèrent rapidement des négociations avec la plèbe qui acquit le droit d’élire des tribuns .

    1. Sauf qu’il n’y a même plus de Mont Aventin possible… Quelques petites communautés ont tenté de s’isoler du système (par exemple, les yourtes dans le sud ouest de la france) mais ont fini par être dissoutes, chassées de leur zone de paix, par les autorités, pour raisons sanitaires…
      Effectivement, c’est plus sain de crever de faim dans les caniveaux urbains que manger des tomates sans pesticides dans un bout de campagne, loin des pollutions consuméristes…

  16. Et si tout simplement la libre circulation des marchandises s’appliquait non seulement aux humains, mais aussi et surtout à leurs revenus..

    En d’autres termes, uniformisation des revenus au niveau mondial en fonction non du pays mais en fonction de son niveau social dans la sté.

    les oligarques russes n’ont rien à envier à ceux du qatar, à ceux de Chine, d’Indes, l’homme le plus riche est Mexicain n’est-il pas…

    Messi est le plus payé en tant que footballeur et non en tant que brésilien, les humains sont tous en compétition directe, non protégés par les frontières car elles ont été gommées, bref l’ouvrier français est en concurrence directe avec l’ouvrier chinois, la crise de PSA n’est pas liée au défaut de gouvernance des Peugeot mais à la mondialisation …

    Bref ouvrons les yeux, notre portable a le même prix que celui du pacifique, il est issu de la même usine chinoise, les salaires de chinois augmentent soit mais les nôtres régressent, principe des vases communicants…

    Seule solution mettre fin à la mondialisation et à l’Euro, les frontières ouvertes sont tout simplement la voie du principe des vases communicants et non l’appropriation par les riches de la richesse des travailleurs…même si cela peut faire plaisir à certains, en raisonnant ainsi la solution est simple faire la révolution et guillotiner les riches, alors que faire cesser la mondialisation ou sortir de l’euro demande un courage politique et une réflexion bien plus profonde pour en aborder les conséquences.

    Le marché des pauvres est aligné sur celui des plus pauvres, celui des riches est aligné sur le niveau des plus riches et des moins nombreux … car d’un côté la pauvreté est la norme et de l’autre c’est la richesse …

    Arrêtons de faire référence à Marx ou aux économistes du passé, ils n’avaient pas conscience que la mondialisation pourrait exister et ne l’ont donc pas intégré dans leur réflexions et analyses…

    Bref espérons des économistes actuels cette réflexion sur la supportabilité de la mondialisation !!!!

    1. Oui l’ouvrier français est en concurrence avec l’ouvrier chinois ou cambodgien et autre mais avec son smic, il ne peut pas se loger en France, alors à moins de devenir massivement des SDF, ce qui poserait problème quand même à la société avec la monté de l’insécurité, cette concurrence n’est pas viable.

      1. @vivanco

        Vous avez raison sur ce point, le problème actuel de notre pays est que si les revenus sont stagnants, ce n’est pas le cas pour les dépenses, la France a cette curiosité, une bulle immobilière parait-il créée car la France manque d’apparts alors qu’elle est le pays d’Europe qui a le plus d’habitat par habitant…

        A l’évidence il y aura chute de l’immobilier en France, juste que le lobby immobilier se compose des constructeurs, des agents immobiliers, des villes et régions à travers les taxes et impôts lors des acquisitions ou cessions, emais aussi à travers l’immobilier social, les villes imposants désormais aux promoteurs de faire une part de social dans leurs programmes financée par un surcoût reporté sur la partie livrée aux investisseurs privés que nous sommes…

        le loyer en France est le double des loyers Allemands, que ce soit en habitat ou en commercial, j’ai pu ce WE constater aussi une autre dérive, je voulais acquérir une machine sur internet, limité par la langue aux sites français, énervé de voir comment le fourchette de prix était faible, j’ai changé de langue et j’ai pu acheter la même machine sur un site allemand avec moins 25%, j’ai aussi eu la surprise de voir que pour la même machine expédiée d’Allemagne ce site allemand me demandait 9.9 € alors que sur les sites français on me demandait 19.90 € car la machine fait plus de 20 kgs…

        Voyez vous je crois que nous avons un énorme problème en France et que nous ne sommes qu’au début d’une purge qui aura ce me semble des effets incommensurables !!!

    2. @bourdon
      « Arrêtons de faire référence à Marx ou aux économistes du passé, ils n’avaient pas conscience que la mondialisation pourrait exister et ne l’ont donc pas intégré dans leur réflexions et analyses… »

      Réponse de Marx qui est du passé mais pas un économiste :

      Cette expropriation s’accomplit par le jeu des lois immanentes de la production capitaliste, lesquelles aboutissent à la concentration des capitaux. Corrélativement à cette centralisation, à l’expropriation du grand nombre des capitalistes par le petit, se développent sur une échelle toujours croissante l’application de la science à la technique, l’exploitation de la terre avec méthode et ensemble, la transformation de l’outil en instruments puissants seulement par l’usage commun, partant l’économie des moyens de production, l’entrelacement de tous les peuples dans le réseau du marché universel, d’où le caractère international imprimé au régime capitaliste.

      (Le Capital, Critique de l’économie politique, chap. XXXII)

      1. « ils n’avaient pas conscience que la mondialisation pourrait exister  »

        Il a prouvé d’un coup qu’il n’avait lu ni les économistes du passé ni même encore un livre d’histoire. Il ne se demande même pas non plus pourquoi on appelle parfois cette mondialisation-ci « la seconde mondialisation ». Pour rappel, la première a fini en beauté par la guerre de 14 et ensuite la grande dépression. http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_mondialisation_%C3%A9conomique#La_.C2.AB_premi.C3.A8re_mondialisation_.C2.BB

        Après la guerre de 40 (qui n’était que la « queue » des conséquences de l’échouage en beauté de la première mondialisation), tout le monde s’est dit « plus jamais ça », « plus de mondialisation dérégulée », etc. Et ça a tenu jusque dans les années 70 et puis c’est reparti comme au XIXè avant de finir comme on le voit (et on n’a pas encore tout vu, loin de là). Tout ça probablement parce que la plupart des gens ont la culture et la mémoire de poisson d’un Bourdon.

      2. @Moi : votre référence tient en une phrase, la voici recopiée :

        Certains historiens ou économistes, à l’image de Suzanne Berger, qualifient de « première mondialisation » la période d’expansion du commerce et d’intensification des échanges de capitaux qui se manifeste entre le milieu du XIXe siècle et le début de la Première Guerre mondiale.

        Vous ne trouvez pas que c’est un peu juste pour vous permettre de conclure que « Tout ça probablement parce que la plupart des gens ont la culture et la mémoire de poisson d’un Bourdon. » ? Tout ça pour dire que si cette « première mondialisation » avait quelque peu de consistance, il y aurait sans doute beaucoup moins de gens avec une « mémoire de Bourdon ». Et dire qu’elle s’est terminée « en beauté par la guerre de 14« , comme si elle en avait été la cause, je trouve ça un peu gros.

      3. @Crapaud: « Vous ne trouvez pas que c’est un peu juste »

        Non, il y a bien d’autres historiens et économistes qui en parlent. Comment voulez-vous que Marx ou Lénine l’aient analysé si cela n’existait pas?
        Lisez en aussi quelques-uns, ça vous fera pas de mal.

        « Tout ça pour dire que si cette « première mondialisation » avait quelque peu de consistance, il y aurait sans doute beaucoup moins de gens avec une « mémoire de Bourdon ». »

        Ouais, un peu comme les inégalités en 29. Si ça avait eu quelque consistance, on n’aurait pas refait la même erreur en 2008. Et puis tiens, la résurgence actuelle de l’extrême-droite n’est possible que parce que la shoah n’avait que peu de consistance, sans quoi, hein mon bon môsieur il y aurait moins de gars à la mémoire de poisson…

         » comme si elle en avait été la cause »

        Une des causes principales, eh oui. L’Allemagne n’avait pas de colonies, pas de débouchés pour ses produits. Lire sous « Question coloniale et économique » ici.

      4. @Moi : « première mondialisation », ça ne veut strictement rien dire, parce que l’on n’a pas préalablement défini en quoi consiste ou devrait consister une « mondialisation ». C’est d’autant plus exaspérant que votre citation ne propose pas l’ombre d’un début d’une esquisse de justification. Cela m’autorise à dire que la « première mondialisation » advint « Il y a 40 000 ans, [quand Homo Sapiens] s’est répandu à travers l’Eurasie et l’Australie. » (Cf. Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Migration_humaine#Migrations_pr.C3.A9historiques)

    3. Seule solution mettre fin à la mondialisation et à l’Euro, les frontières ouvertes sont tout simplement la voie du principe des vases communicants et non l’appropriation par les riches de la richesse des travailleurs…même si cela peut faire plaisir à certains, en raisonnant ainsi la solution est simple faire la révolution et guillotiner les riches, alors que faire cesser la mondialisation ou sortir de l’euro demande un courage politique et une réflexion bien plus profonde pour en aborder les conséquences.

      Le problème n’est en aucun l’ouverture des frontières.
      Le problème vient et de la compétition qui abouti toujours aux même résultat, la guerre économique, la guerre social et la guerre militaire.
      Les bonnes questions sont plutôt, quel type de mondialisation, quel type d’Europe, quel type d’euro?

      Le génie du système c’est de récupérer et détourner à son profit les bonnes idées.

      Arrêtons de faire référence à Marx

      Autant courir un 100 M avec au pied un boulet de bagnard !!!

      1. @ tous

        J’arrive sans doute un peu tard pour me « défendre » et reprendre le cours de ce mini débat, à savoir si la mondialisation actuelle a un précédent et si on trouve chez Marx un début de perception de la révolution économique actuelle.

        Concernant Marx et les autres économistes, en quoi la réflexion sur l’avantage comparatif, les politiques de contrôle de la monnaie, la concentration capitalistique et son auto-destruction peuvent s’appliquer à la situation actuelle :

        En effet l’idée est l’échange par aller-retour, un pays élève les moutons et vend sa viande, le second file la laine et produit le tissus, dans le cas de l’émergence de la Chine, de l’Inde et des autres Briic, il n’y a pas échange, mais un aller simple, la chine s’accapare tout simplement tous les marchés, idem pour l’Allemagne au niveau européen.

        Au début du XXème, sans doute la montée en puissance des USA peut s’assimiler en partie à la situation actuelle, sauf que tout était alors à créer, la crise fut plutôt un passage un peu brutal vers la société industrielle avec en toile de fond des fiertés nationales encore excitées par des défaites mal assumées.

        J’ajoute la vitesse de la révolution créée par l’informatique et la phonie; en à peine 10 ans, notre pays est passé d’un pays industriel équilibré à un pays quasi en voie de désindustrialisation, en à peine 4 années, l’Espagne est passé de miracle à catastrophe, la Chine en à peine 30 ans est passée du XVIIII au XXI ème siècle, en d’autres termes ce que les économistes du passé ont tenté d’imaginer, se passe sous nos yeux à une vitesse sidérante et dans un cadre inimaginable.

        La Chine démontre qu’un pays sous développé, contrairement à la croyance, pouvait assimiler tous les stades du passage à pays développé en tout juste 30 ans, l’idée encore développée il y a tout juste 8 ans par Chirac qu’il suffisait de se concentrer sur les industries de demain pour sauver notre pays sont déjà mortes, la Chine nous concurrence déjà sur l’automobile, l’informatique, le rail, l’industrie nucléaire, demain l’aviation, l’industrie chimique et du médicament.

        Voilà en quoi je m’insurge, non pas que Marx, Smith, Ricardo, Keynes … aient démérité, non tout simplement car personne n’avait imaginé une telle vitesse de changement et de bouleversement.

        Je dis tout simplement qu’il faut provisoirement arrêter de prendre pour argent comptant ce qui fut dit, vider sa tête, se projeter dans 10 ans quand l’industrie aura quitté notre pays, que nous devrons assumer une situation à la grecque, avec un climat difficile à imaginer, sans doute un manque de produit pétrolier pour les transports, la génération des jeunes mal préparée à la souffrance …

        Voilà ce qui me fait mal, il est des questions urgentes où l’histoire du passé ne nous permet pas d’anticiper l’évolution car l’avènement de la Chine et la vitesse à laquelle cela se produit est un cataclysme que personne ne pouvait prévoir.

        Pour ma part je pense qu’il faut repenser non pas le capitalisme, non il faut repenser la place de l’homme dans cette société et trouver de nouveaux contrepouvoirs.

        Pour passer de la société de subsistance à la société de consommation, il a fallu des milliers d’années et du pétrole, pour passer à la société d’opulence, quelques dizaines d’années, actuellement nous passons en quelques années à la société de l’excès, pointe à l’horizon la société de la déraison …

        Je vis dans la société présente, la vitesse à laquelle nous vivons, la déstabilisation qui est en marche ne pouvait pas être présente dans l’esprit des anciens, je crains d’ailleurs que le temps s’accélère encore, voilà en quoi toutes les réactions des hommes politiques actuels sont en décalage, ils sont encore à penser que pendant un mandat, rien de bien grave ne peut se passer, cela n’est plus le cas, la présidence de Hollande verra tout le laxisme et l’indécision des années Miterrand et Chirac exploser en peu de temps, j’ai l’impression que Sarko a pressenti cette explosion, ce me semble notre nouveau président qui se voulait normal entre doucement dans ce sur-activisme, il me semble partir dans tous les sens comme s’il était dépassé par l’ampleur de la tâche !!!!

  17. J’en apprécie d’autant plus les derniers votes de l’Assemblée Nationale . La France, le seul pays au monde à augmenter les tranches supérieures de l’impôt, à taxer à 3% les sommes reversées aux actionnaires, etc etc.
    Soyons clairs, je ne suis pas naïf, et ces mesures visent plus à pérenniser l’image de ‘gauche’ de la nouvelle majorité. Mais quand même, ces mesures font chaud au coeur quand on voit la course à la baisse des impôts comme axiome de base dans le monde entier!

  18. Super article sur la « théorie des miettes ».
    Cela prouve bien le peu de considération des gens de pouvoir et de fric pour leurs congénères.
    C’est un article à diffuser et à rediffuser

  19. Les pauvres devraient arrêter les nouilles et se mettrent définitivement aux topinambours!
    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202184573773-wolfgang-schauble-demande-plus-d-efforts-a-la-grece-346330.php
    Au sommet ça commence à balancer pas mal. Il n’y aura bientôt plus de caviar pour tout le monde…
    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202183773656-un-economiste-du-fmi-fustige-les-dirigeants-de-l-institution-346165.php

  20. Citation : « Les pays que désormais on n’appelle plus avancés, car cela sonne mal ces temps-ci, ont vécu au dessus des moyens d’un système financier porteur de la promesse d’une prospérité à jamais (…) »
    C’est plutôt l’inverse : c’est le système financier qui a vécu au-dessus de nos moyens.

  21. Les gouvernements des pays de l’Europe de l’ouest in tout fait pour permettre aux classes sociales aisées de s’enrichir d’avantage. D’où une dyssymétrie criante:
    Richesses du secteur privé en France: 3995 milliards.
    Contre une dette publique de 1721 milliards.
    On dirait qu’il y a là un problème quelque part.

    1. Oui, le liquide ne s’écoule toujours que dans le même vase. Y’a comme un bouchon quelque part!
      Question: faut changer de plomberie ou bien changer le plombier?

  22. L’innovation c’est comme la croissance, ça ne se décrète pas, on peut juste mettre en place les conditions plus favorables pour son apparition dont ne sait jamais ni la date, ni le lieu, ni l’ampleur.

    Donc le principe de l’innovation pour les pays développés et la production pour les autres qui se développent est assez fragile.

    1. De toute façon, pour faire de l’innovation, il faut aussi autre chose que mettre de l’argent dedans.

      Il faut aussi que l’on ait des idées et que la physique et la chimie soit sympa avec nous.

      Je discutais un jour de cela avec un ami, qui est en train de devenir un des pontes de la physique nucléaire française (et oui, ça existe encore…). Il me disait qu’il n’était pas impossible que l’on n’ait pas de chance, c’est à dire que l’on ait un desert expérimentale jusqu’à des énergies uniquement accessible en cosmologie ou en astrophysique, rendant très coûteux de nouveaux progrès fondamentaux.

      C’est peut être l’êre des rendements décroissants qui commencent pour la physique fondamentale…

      Je dis quand même peut être, car rien n’interdit les heureuses surprises!

  23. La dérive entropique du système financier est inéluctable et va en s’accélérant jusqu’au chaos final, faute de boucles de rétro-action négatives. Que se passera-t-il alors? Nul ne le sait, l’issue existe mais nous échappe.

  24. Notamment l’illusion de pouvoir recommencer dans les pays émergents ce qu’il ne peut pas poursuivre dans ceux qui ont fait sa fortune. Cette porte de sortie-là ne débouche pas non plus sur une issue.

    « La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent » (Albert Einstein)

  25. Quand les Grecs empruntaient aux dieux

    Les empires de l’Antiquité vivaient des ressources qu’ils prélevaient sur leurs sujets. La dette publique, au sens contemporain du terme, était inconnue. Mais il arrivait déjà aux Grecs de commettre quelques écarts…

    LE TEMPS économie et finance Genève

    1. Si l’économie grecque fonctionnait si bien , c’est pas parce que seuls les citoyens les plus riches jouaient les Bercy et répondaient des sous de la cité sur leur propre cassette ?

  26. ce qui m’inquiete le plus dans ce très bon résumé de ces dernières années, c’est la nécessité de devoir le faire, comme quoi notre histoire récente est très malcomprise.

  27. Un mot pour une fois sur ce site passionnant.

    Vous parlez de cette fameuse dernière ligne de défense sans fondement (l’avance technologique garantissant la prospérité) et de ci de là je lis que nos « élites » ne comprendraient pas ce qui se passe.
    Je crains que nous n’ayons une combinaison. Parmi d’autres exemples, je cite celui ci :

    Je me souviens de l’intervention de FABIUS au meeting de ROYAL à ROUEN en 2007. Il disait approximativement ceci : « croire que nous pouvons éternellement rester technologiquement devant d’autres pays comme la Chine est une illusion, pire cela relève de l’ethnocentrisme ».

    Or ce même « dirigeant » se garde bien de tenir ces propos ni de relever l’imbécilité du discours ambiant consistant à nous vanter la compétitivité par l’innovation, c’est à dire tout le fond de la campagne du PS, axé sur l’éducation, car c’est bien ça qui est derrière.

    Alors quoi…
    Si certains de nos « dirigeants » relèvent clairement de l’aveuglement idéologique tel que le fut et le reste DELORS, d’autres sont évidemment dominés par des calculs à courts termes. Car quand bien même, FABIUS, comme d’autres (à droite et gauche), auraient une vague stratégie derrière les gros mensonges proférés en public, on doit constater ceci : soit ils sont engagés consciemment dans une sortie assumée de la démocratie avec la violence répressive armée à la clef, soit ils ont considéré le rejet de la population comme problème négligeable et sans grand risque. Dans les deux cas ils ont déjà perdus sans que la sortie soit forcément positive.

  28. Pas vu cet article à sa sortie mais excellent sur l’accroissement de la richesse en tps de crise pr le 1% les + riches

    Sur la théorie du ruissellement, base du néolibéralisme et le fameux consensus de Washington
    L’avis de Stiglitz sur cette belle théorie en milieu d’article
    http://essaidereinformation.blogspot.fr/2011/01/la-crise-essai-de-reinformation_1940.html

    Sur les inégalités, les chiffres de piketty en un beau graphique surréaliste
    http://essaidereinformation.blogspot.fr/2012/01/revenus-et-fiscalite.html

      1. Ah ok, c’est Keskizpass qui doit poser la question !

        Désolé.

        Mais vu que le gars trouve un article du 22 juillet 2012 le 15 Août 2012, que dix minutes après vous lui collez une remarque et que deux heures plus tard on attend encore tous suspendus le début de l’échange, on peut se demander si le gars il n’est pas un peu long à la détente et si même il va revenir avant cet automne… Plus c’est long plus c’est bon dit ma femme remarque.

        Bref, avec tout ça moi je ne vois pas où ça cloche ses graphiques. Mais c’est pas très grave, ça ne devrait pas changer la face du monde ! Hein boss !

      2. Désolé je n’avais pas vu la réponse de Paul Jorion et je suis ravi de la consultation de l’article Paul Jorion.
        Désolé pour le temps de réponse

        Comme mentionné dans l’article c’est un tableur excel avec les chiffres de Piketty de révolution fiscale

        Le premier suit les percentiles
        Le deuxième met après le 99ème percentile les dixièmes de percentiles comme le fait Piketty quand il donne les barres d’entrée en terme de revenus pour faire partie des 99.9% les plus riches. On peut considérer que le graphique est faux puisqu’il y a un changement d’échelle mais la représentation graphique ne masque pas le fait que la répartition des revenus dans le dernier percentile (après l’entrée dans le 99ème %) continue de croitre plus fortement encore dans la réalité.
        http://www.revolution-fiscale.fr/simuler/distrib/tableau.php?conceptrev=y&champ=18
        Mais je peux me tromper…

        Et petite dédicace à Fabrice Borel Mathurin à qui j’ai tweeté cet article qui lui répétait mordicus que les plus riches ne s’enrichissent pas en temps de crise

        1. Soit l’information dans les deux graphiques est différente, et dans ce cas, le titre ne peut pas être le même, soit elle est la même, et dans ce cas, les points pour la partie commune doivent avoir même abscisse et même ordonnée, ce qui n’est pas le cas. À vue de nez, je dirais que c’est le second graphique qui est faux, probablement parce que l’échelle en ordonnée est fausse.

  29. Les points sur la partie commune ont même abcisse et même ordonnée sauf que pour contenir les nouveaux points d’abcisses, l’échelle des ordonnées est multipliée par 10.
    La barre d’entrée dans les 1% les + riches, 140 000 euros est 10 fois plus faible que celles des 0.1% les + riches 1,4M euros…

    Et ce changement d’échelle a pour conséquence le lissage complet du reste de la courbe.

    Par contre oui il faudrait réfléchir à rendre plus lisible le tout, notamment sur le titre, l’échelle inversée en abscisses, la confusion entre les deux échelles en ordonnées…

  30. Oh c’est moi qui vous remercie mais par contre je tombe sur ceci pour continuer de parler répartition de revenus le coeur de l’article
    http://richkidsofinstagram.tumblr.com/post/29351797304/100k-receipt

    Richkidsof instagram déjà, le concept en dit long

    le twit originel :
    XX ‏@XXX
    Le prix de la nourriture augmente à toute allure : j’en connais qui à Ramatuelle en on eu à 16 pour 105000€ de restau http://richkidsofinstagram.tumblr.com/post/29351797304/100k-receipt

    Là franchement j’ai pas les mots…

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